BERNARD LUBAT

Samedi 15 et dimanche 16 avril 2023

60 ans des Carmes avec la Compagnie Lubat

𝗦𝗔𝗠𝗘𝗗𝗜 𝟭𝟱 𝗔𝗩𝗥𝗜𝗟 𝟭𝟵𝗛
𝗠𝗨𝗦𝗜𝗖𝗔𝗟𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗣𝗔𝗥𝗟𝗔𝗡𝗧

𝘾𝙤𝙣𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙐𝙜𝙚𝙨𝙩𝙞𝙘𝙪𝙡𝙚́𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙚𝙧𝙣𝙖𝙧𝙙 𝙇𝙪𝙗𝙖𝙩
(Concert/conférence/Concomitance)
Jusqu’où ça commence le commencement.
Humeur humour humanité humidité
2 heures sur le fil de l’impro-spective…
La musique à vivre en liberté libre…
Les mots dits pour le dire et redire.

𝗗𝗜𝗠𝗔𝗡𝗖𝗛𝗘 𝟭𝟲 𝗔𝗩𝗥𝗜𝗟
𝟭𝟲𝗛 𝗦𝗨𝗥 𝗔𝗡𝗗𝗥𝗘́ 𝗕𝗘𝗡𝗘𝗗𝗘𝗧𝗧𝗢

Débat, échange avec Marie-José Sirach (Journaliste, critique dramatique à L’Humanité) et Olivier Neveux Professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre)

L’importance d’André Benedetto est inversement proportionnelle à la place qu’il occupe dans les histoires du théâtre. Poète, auteur de pièces, metteur en scène, acteur loup éruptif et distancié, fondateur du Théâtre des Carmes, initiateur du festival « off » d’Avignon, compagnon d’Uzeste Musical, son œuvre, lyrique et rugueuse, est immense : 𝘜𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘳𝘪𝘦𝘳, 𝘎𝘦́𝘳𝘰𝘯𝘪𝘮𝘰, 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘌𝘶𝘳𝘦𝘶𝘱𝘦́𝘦𝘯𝘴, 𝘋𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘰𝘯𝘵𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘢𝘳𝘣𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘢𝘵𝘳𝘦 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘚𝘶𝘥, 𝘓’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘢𝘶𝘹 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦𝘴 𝘱𝘪𝘦𝘳𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘤𝘦𝘳𝘤𝘭𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘨𝘳𝘰𝘴 𝘤𝘢𝘯𝘰𝘯𝘴…

Ses textes nombreux embrassent l’histoire avec ce qui la compose de terreur, d’espoir et ce qu’elle exige de lucidité pour le transformer. Il occupe une place singulière et irréductible au sein de la constellation des « œuvres rouges », aux côtés de Nazim Hikmet, de Franca Rame et de Dario Fo, de Maïakovski ou d’Hélène Weigel. Cette constellation est aujourd’hui éclipsée, après avoir été caricaturée et attaquée. C’est logique : elle est menaçante. Elle met en cause et en question la place coutumière assignée à l’art, l’usage ordonné des mots, des corps, des rires et des fictions. Il n’est pas dit toutefois que les Vainqueurs qui font l’histoire auront le dernier mot. À travers l’écriture de Benedetto, son art du théâtre, sa réflexion sur le jeu, l’adresse, les spectateurs, se dessine une histoire alternative du théâtre. Cette histoire il importe de l’écrire de la dire de la réfléchir. Pas tant (et pourtant) pour regarder vers le passé pour que se donner du courage et des idées pour l’avenir. Bref revenir à cette œuvre comme on va chercher l’inspiration. De toute évidence, il existe des poètes et des œuvres utiles pour vivre, lutter et créer.

𝟭𝟵𝗛 𝗘́𝗧𝗔𝗧 𝗗’𝗘𝗡𝗚𝗘𝗔𝗡𝗖𝗘

Oratorio profane…
Un des « enchantiers » majeurs de la Cie Lubat de jazzcogne.

Mots et musiques en crise, en chrysalide… en prise…
Éloge de la discontinuité …
En hommage au cinéaste Jean-Luc Godard, à qui un journaliste demandait :
« Quelle est votre ambition dans la vie ? »
Il répondit : « Devenir immortel et mourir»

Engeance : catégorie de personnes jugées méprisables par la morale bien pensante… sonnante et trébuchante…

𝗔𝘃𝗲𝗰 : 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗞𝗮𝗽𝗹𝗮 (𝘃𝗲𝗿𝗯𝗲, 𝗰𝗵𝗮𝗻𝘁) 𝗠𝘆𝗿𝗶𝗮𝗺 𝗥𝗼𝘂𝗯𝗶𝗻𝗲𝘁 (𝘃𝗲𝗿𝗯𝗲) 𝗙𝗮𝘄𝘇𝗶 𝗕𝗲𝗿𝗴𝗲𝗿 (𝗽𝗲𝗿𝗰𝘂𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀) 𝗝𝘂𝗹𝗲𝘀 𝗥𝗼𝘂𝘀𝘀𝗲𝗮𝘂 (𝗴𝘂𝗶𝘁𝗮𝗿𝗲 𝗯𝗮𝘀𝘀𝗲) 𝗙𝗮𝗯𝗿𝗶𝗰𝗲 𝗩𝗶𝗲𝗶𝗿𝗮 (𝗴𝘂𝗶𝘁𝗮𝗿𝗲, 𝘃𝗼𝗶𝘅) 𝗕𝗲𝗿𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗟𝘂𝗯𝗮𝘁 (𝗽𝗶𝗮𝗻𝗼, 𝘃𝗼𝗶𝘅)

Théâtre des Carmes / Compagnie Lubat

Billetterie

rendez vous en janvier 2023

Samedi 28 janvier – 19h

La nuit des reines

Premier rendez-vous des 60 ans du Théâtre des Carmes que nous fêterons tout au long de l’année 2023, nous mettons à l’honneur deux textes d’André Benedetto, historiques et mythiques, ils résonnent dans l’actualité. Au programme également une discussion autour des comédiennes dans l’histoire du Théâtre des Carmes et des galettes des reines à partager !

LA NUIT OÙ HOREMHEB TRAQUAIT NEFERTITI A TRAVERS LES DESERTS

Akhenaton et Néfertiti ont régné pendant 18 ans en Egypte, il y a près de 35 siècles (1372-1354 av.j-c). Ils ont abandonné le culte d’Amon et des autres dieux et instauré le culte monothéiste d’Aton, le dieu suprême et unique représenté par le disque solaire. Ils ont abandonné l’ancienne capitale et en ont fondé une nouvelle. Ils ont abandonné la statuaire hiératique et suscité un nouvel art plus réaliste et familier, inspiré par le quotidien.Souhaitant une émancipation profonde des individus, ils ont prôné l’abandon des pesanteurs du passé au profit d’une nouvelle liberté.

MÉDÉE, TOURBILLON SOLO

La Médée « classique », il est admis par presque tout le monde, qu’elle a tué ses enfants parce que Jason l’a abandonnée pour épouser la fille du roi, pour se venger, le faire payer.Peut-être n’avait-elle conscience que d’être une mère porteuse, ayant un enfant en dépôt, sans grande valeur pour elle. Voir l’expression: Elle lui a donné un bel enfant!A notre époque Dario Fo et Franca Rame en font un acte de libération de la femme. D’autres font de Médée la sorcière une espèce de sauvage africaine qui ne peut abandonner ses enfants à l’Occident, et qui les tue. Je n’ai trouvé que Christa Wolf qui refuse l’infanticide et qui revient aux origines: les enfants auraient été tués par les Corinthiens pour punir Médée d’avoir tué le roi et sa fille.De nos jours on a trouvé beaucoup de cas dans la vie quotidienne, où c’est la grande misère, la solitude, la honte d’être fille mère, le refus d’un enfant du viol qui est la cause de l’infanticide, d’ailleurs statistiquement plus le fait des pères que des mères.

Entrée libre

Au programme des lectures avec une grande partie de La nuit ou Horemheb traquait Nefertiti à travers les déserts et des extraits de Médée, tourbillon solo. Et une discussion autour des comédiennes dans l’histoire du théâtre des Carmes
avec Claude Djian, Corinne Derian, Pascale Benedetto (distribution en cours)

voir quelques images de la soirée/

Avant Programme 2023

Avant Programme 2023

28 janvier 19h: fêtons les reines !
Reines de théâtre, reines au théâtre: personnages féminins et actrices dans le théâtre d’André Benedetto
Lecture de Néfertiti (extraits) mise en jeu par Corinne Derrian, avec Corinne Derrian, Claude Djian .
Lecture d’un extrait de Médée.
 Pour finir Gâteau des rois: on tire les reines

14 / 15 / 16 avril carte blanche à Bernard Lubat et à sa compagnie

27 / 28 / 29 octobre weekend autour de l’auteur l’acteur