9 juillet 2024 Journée Nécessaire

📣 AVIGNON OFF 24 📣

mardi 9 c’est 𝗹𝗮 𝗷𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝗻𝗲́𝗰𝗲𝘀𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲 !

📌 à 14h 𝙊𝙪𝙫𝙧𝙞𝙚𝙧𝙨, 𝙥𝙖𝙮𝙨𝙖𝙣𝙨, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙨𝙤𝙢𝙢𝙚𝙨 … une rencontre avec 𝗟𝘂𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗯𝗿𝘂𝗻𝗲𝗮𝘂 Apicultrice, et 𝗘𝗿𝗶𝗰 𝗣𝗳𝗶𝗳𝗳𝗲𝗿𝗹𝗶𝗻𝗴 Vigneron entremêlée de textes d’André Benedetto lus par Claude Djian, Christian Bourgeois et Regis Rossotto !

📌 à 17h 𝙀𝙢𝙗𝙖𝙡𝙡𝙖𝙜𝙚



Contribution vidéo de JM Peytavin

vidéo 15′
vidéo 14′

Journées 27-28 octobre 2023 Théâtre des Carmes

Avant programme

vendredi 27 octobre 2023 à partir de 18H30

Inauguration de l’exposition-peinture de Christian Bourgeois « Les Menaçants », d’après sa série « les Ogres

BANDE ANNONCE

voir la bande annonce

Christian Bourgeois, peintre, vit et travaille à Pouzilhac – Gard.
Compagnon de la première heure de la Nouvelle Compagnie d’Avignon, il a été chef décorateur télévision en côte d’Ivoire et au Sénégal, puis il a enseigné les arts plastiques à Paris. Il a accumulé une œuvre foisonnante, peu connue du public. L’exposition sera une bonne occasion de la révéler.

Le Théâtre des Carmes, depuis sa création, est attaché aux artistes-peintres contemporains, parmi lesquels on trouve Georges Beaumont, Louis Pons, Michel Trinquier, Ben Vautier, Ernest Pignon-Ernest, Pierre François, Cadène, Pierre Cayrol, Jacques Brianti, Bessompierre, etc

archive : article de Maïa BOUTEILLET publié dans Libération le 28 juillet 1999
Vingt et une heure trente, place des Carmes. A l’aise dans ses sandales, la mèche gris argent, André Benedetto discute sur le trottoir, devant le théâtre qu’il a fondé en 1963 et où, depuis, été comme hiver, il joue et met en scène les textes qu’il a écrits.
Le Menaçant
Un texte en forme d’inachevé, «une tentative de représentation» où le poète livre ses inquiétudes face à la peste brune, ses débats intérieurs d’artiste contre le racisme et l’intolérance. Sortes de pensées à voix haute, sans doute nourries de la lecture des quotidiens et d’une bonne dose de méfiance à l’égard de la télé.
Posté devant le rideau rouge, «à la recherche d’un héros tragique qui pourrait incarner le Mal», il en profite pour donner un petit cours de dramaturgie. Une télécommande à la main pour faire la lumière comme bon lui chante, bonhomme, il explique qu’œdipe, héros tragique par excellence, était, au fond, «un type simple, bien que né à la cour, jusqu’au jour où un vieux lui a cherché des noises au carrefour». Et, poursuit-il, avec l’accent de la garrigue, «comme il a bien répondu à la question, un peu comme au jeu des Mille francs, voyez, il a gagné la reine. On l’imagine bien raconter ça dans un bistrot ­ de toute façon, le théâtre, c’est d’abord une affaire de bistrot ­, attablé devant un pastis et des cacahuètes» » …


Programme des journées

Vendredi 27 octobre à partir de 18H30


Exposition des œuvres de Christian Bourgeois
Lecture d’extraits de « Le Menaçant » d’André Benedetto
Dirigée par Régis Rossotto
Avec Claude Djian, Corinne Djian, Nolwenn Le Doth, Charlotte Michenaut, Thomas Billaudelle, Benoit Miaule, Régis Rossotto, Florent Terrier, Florian Martinet, Héléna Vautrin

Lecture d’extraits de « Jaurès la voix » d’André Benedetto
Par Jean-Claude Drouot


samedi 28 oct 2023 à partir de 18H

« Feu d’artifice » Benedetto
Avec notamment des extraits d’ « emballage » d’André Benedetto
Par Claude Djian et Marie Hurault
des extraits de « Lola Pélican » d’André Benedetto
Par Christine Matos
Vidéogrammes de Jean-Marc Peytavin.
Des surprises
Les 60 bougies et le gâteau à partager !
Entrée Libre
Réservation au 04 90 82 20 47



Projection de vidéogrammes dessinés par JM Peytavin sur des poèmes d’André Benedetto dits et enregistrés par l’auteur, plus un monologue en duo inattendu…

Page des vidéogrammes

Bernard Lubat solo, carte et territoires, au Théâtre des Carmes, avril 2023


Deux espaces cubiques. Au fond, le mur décrépi du Théâtre des Carmes surplombe la scène et son manteau. Lieu vernaculaire, celui de la langue du poète André Benedetto. A l’origine cet espace était fermé aux yeux des spectateurs par un autre mur qui faisait office d’écran de cinéma. Les pièces se jouaient dans le premier cube, à même le ciment du sol, acteurs et spectateurs entremêlés. Dans le second cube, invisible, au milieu d’un fourbi de décors et costumes se trouvait un vieux piano à queue déglingué avec lequel on faisait de la musique concrète de nuit en grattant les cordes de basse. Maintenant, après que l’écran eut été crevé, on a un vrai théâtre à l’italienne, avec une salle emplie de fauteuils rouges et une scène en chêne massif. Au fond, le mur décrépi reste gardien du temps.

15 avril 2023, Bernard Lubat a posé en bord de scène les objets du délit, ses iles, équitables, une batterie à gauche, un micro sur pied, une petite table couverte d’instruments en plastique, un accordéon avachi sur une chaise pliante, un autre micro, une plaque de tôle réfléchissante couverte d’écritures blanches, à droite. Au centre du circuit, un peu en retrait, un piano à queue Steinway noir brillant surmonté de trois poêles à frire. Quelques lampes de chevet éclairent le tout.

L’acteur-auteur entre avec ce léger balancement qui deviendra swing quand il atteindra le bout de ses doigts. Pour l’heure ce sont les mots, un long préliminaire de mots, dans la géhenne des mots, puis le liminaire, puis le prologue et tout ce qui s’en suit. Dans une langue qu’il qualifie de « poiëlitique », ou le lapsus est générateur de sens, Lubat détache les éclairs d’une conscience insomniaque, assidument, avec une élocution claire, dans un tempo que rien ne semble pouvoir interrompre. Réfutation de la virtuosité savante des chiens de cirque, des palmes, des flagorneries et des exploitations marchandes. Toujours dans un espace lié entre voir et dire, entre marteau et enclume. Le glissements des sens, Edouard Glissant sans glissando, Deleuze, Félix, Guattari, les signifiants vides …
Au bout de quarante minutes la suite aphoristique à fait son chemin, toujours sans la moindre mélodie, mais suivant un rythme de marcheur pour acte épique.
Traversée de la scène, pose de l’accordéon à terre, leçon de chant. Du vagissement au chant, du borborygme à la vocalise, le commencement de la mélopée, le cazou au bec.
Finalement, c’est un long prélude amoureux, traversé de contre-temps, déjoué, une attente érotique. Une lente approche. La lecture des notes avant de jouer des notes. L’extase, ça se mérite, l’appétit venant avec un peu d’exercice vocal.

A pas mesurés, direction piano.
Quatre séquences de cordes frappées.
Lubat est un sismographe branché sur son magma intérieur avec des antennes en surface, genre état d’urgence, les neurones directement connectés aux mains. La pudeur est un manteau froid qui génère des pressions éruptives.
Alors quand on peut entendre sa propre pensée entrer en résonance, dépouillée de ses itérations contenues – des fulgurances – emballements et replis – explosion combinatoire du sens – tachycardie de l’âme – syncopes de l’oubli – alors l’équation se réduit à sa plus simple expression – devient irréductible – d’où ce sentiment de plénitude – mais que tout aveu ou consécration vont disloquer. Orphée, ne te retourne pas!

Puis l’accordéon, piano à bretelles, vient s’harnacher au corps du récit.
L’objet chromatique saisi d’une main, agonisant de l’autre jusqu’au sol, il produit un gémissement, un accord soutenu, et de là surgit alors le cri. Un infracassable hurlement de bête du Vacarès, le long mugissement d’un taureau minotaure.
Quand Bernard se déplace physiquement ou quand il brame à l’accordéon, je peux voir surgir Orson Welles dans Falstaff, une Jeanne Moreau coquine lui tirant la barbe.
Dans le « danseur des solitudes », Georges Didi-Huberman qualifie le danseur Israel Galvan de « danseur des arrêts ». Il le compare, avec l’aide de Bergamin, aux toreros Belmonte et Joselito sur des figures syntaxiques communes. Le « remate » (rematar), faire de l’arrêt une figure, et le « temple » (templar), l’art du ralentissement et de l’accélération en même temps.

Ceci ne parlera qu’aux aficionados, mais Bernard Lubat est à la fois le taureau et le torero. Il se torée lui-même, avec ces mêmes figures. Peut-être est-il plus danseur qu’il n’y parait. C’était un sujet de conversation quand nous marchions lentement en plein cagnard un été de 2006, du Théâtre des Carmes à l’hôtel de Sade où il jouait avec André Benedetto l’implosion de Clément V. Confronté au ravissement, le ravisement comme figure de style est-éthique, remède irrémédiable à la mort.
Je convoque l’autoportrait de Rembrandt à la ronde de nuit, juste pour la forme. C’est bien un autoportrait de l’acteur dessinant sa carte et son territoire au milieu des humains, auquel nous assistons. Les silences et les pauses en sont les frontières tracées au rasoir. Les balles de ping-pong qui tintinnabulent sur les cordes du Steinway, les canettes de soda froissées qui swinguent, une moulinette en plastique, c’est encore du Lubat et dans le silence d’avant les mots, la glossolalie fait ses arpèges.
Le coup de batterie, un tour de force. Deux grosses baguettes de clown pour dire, attention, voilà un numéro de cirque imposé, magistral, poum, entre parenthèses, tchac.
Et pour commencer de finir, deux exercices encore assis face au clavier. Le premier avec fléchettes ping sur poêle à frire, et le dernier en chanson révolue, « avec le temps », léo Ferré … « avec le temps, va, tout s’en va … et l’on se sent tout seul peut-être, mais peinard… »

A cet instant, une esquisse de fin s’est faufilée,
mais le miroir, intact, faisant signe en dernier, il faudra bien finir de commencer.
Dans la cuisine sonore de Bernard Lubat, on a vu souvent enclumes, tôles suspendues, ailes de voitures et pare-chocs qui vont crisser ou être frappés de stupeurs arithmétiques.
Mais ici ce miroir n’en est pas un, c’est une plaque de réflexion inoxydable, couverte d’écritures blanches, à travers lesquelles filtre dans le vide des mots, le visage de l’acteur-auteur, page blanchie au pinceau, palimpseste en négatif, interminable repeint. Il est habité par quelque diable venant réclamer son dû au docteur Faust. Mais qui de l’acteur ou de l’auteur est le malin ? Dans ce théâtre la question fut posée en son temps.

L’acteur se ravise, se confronte à l’objet spéculaire, le saisit à bras le corps pour lui faire rendre gorge, le secoue comme un prunier, le sature de réponses sans question, disparait dans son ombre, questionne encore, détache l’œil de l’auteur de son orbite et fait parler la mort insatiable.

A la fin de tout, la carte est dessinée. Une bibliothèque de Babel avec des pays qui se touchent se chevauchent et se brouillent, l’alphabet des paroles et des mots-dits, l’infinie variation des 27 signes de l’écriture, le son des coups de patte, le registre intempérant du clavier bien tempéré, l’idéogramme des corps, le catalogue des regrets et le chant des baleines.
Le territoire, plus vaste, c’est l’Histoire.
Cartographie inachevable d’un testament de conscience avec un gros nez rouge.

La boucle d’un marathon express aller-retour sans retour est ainsi close. Acte unique, austère, exténué, irréductible, non duplicable, sans suite immédiate envisageable, frangé d’effacement.
Dans ce théâtre j’ai eu quelquefois ce vertige, l’espace d’un récit avec Benedetto, quand l’acteur-auteur se consume au millimètre jusqu’au dernier souffle au cœur. Avec le temps et contre-temps. Ici les murs ont peut-être encore des oreilles en forme de radar pour entendre entre dire et voir.
Bernard, tu as joué tes notes bleues et tes notes de bas de page très exactement sur le clavier de mon œil d’oiseau rétif. Cela m’a fait du bien. Merci.

JMP 22/08/23

« Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux. Ce poison va rester dans toutes nos veines même quand, la fanfare tournant, nous serons rendu à l’ancienne inharmonie. Ô maintenant, nous si dignes de ces tortures ! rassemblons fervemment cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre âme créés : cette promesse, cette démence ! L’élégance, la science, la violence ! On nous a promis d’enterrer dans l’ombre l’arbre du bien et du mal, de déporter les honnêtetés tyranniques, afin que nous amenions notre très pur amour. Cela commença par quelques dégoûts et cela finit, — ne pouvant nous saisir sur-le-champ de cette éternité, — cela finit par une débandade de parfums… »
Arthur Rimbaud – Matinée d’ivresse

images




Annonce du spectacle par La Compagnie Lubat

𝗦𝗔𝗠𝗘𝗗𝗜 𝟭𝟱 𝗔𝗩𝗥𝗜𝗟 𝟭𝟵𝗛
𝗠𝗨𝗦𝗜𝗖𝗔𝗟𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗣𝗔𝗥𝗟𝗔𝗡𝗧
𝘾𝙤𝙣𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙐𝙜𝙚𝙨𝙩𝙞𝙘𝙪𝙡𝙚́𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙚𝙧𝙣𝙖𝙧𝙙 𝙇𝙪𝙗𝙖𝙩
(Concert/conférence/Concomitance)
Jusqu’où ça commence le commencement.
Humeur humour humanité humidité
2 heures sur le fil de l’impro-spective…
La musique à vivre en liberté libre…
Les mots dits pour le dire et redire.

BERNARD LUBAT

Samedi 15 et dimanche 16 avril 2023

60 ans des Carmes avec la Compagnie Lubat

𝗦𝗔𝗠𝗘𝗗𝗜 𝟭𝟱 𝗔𝗩𝗥𝗜𝗟 𝟭𝟵𝗛
𝗠𝗨𝗦𝗜𝗖𝗔𝗟𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗣𝗔𝗥𝗟𝗔𝗡𝗧

𝘾𝙤𝙣𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙐𝙜𝙚𝙨𝙩𝙞𝙘𝙪𝙡𝙚́𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙚𝙧𝙣𝙖𝙧𝙙 𝙇𝙪𝙗𝙖𝙩
(Concert/conférence/Concomitance)
Jusqu’où ça commence le commencement.
Humeur humour humanité humidité
2 heures sur le fil de l’impro-spective…
La musique à vivre en liberté libre…
Les mots dits pour le dire et redire.

𝗗𝗜𝗠𝗔𝗡𝗖𝗛𝗘 𝟭𝟲 𝗔𝗩𝗥𝗜𝗟
𝟭𝟲𝗛 𝗦𝗨𝗥 𝗔𝗡𝗗𝗥𝗘́ 𝗕𝗘𝗡𝗘𝗗𝗘𝗧𝗧𝗢

Débat, échange avec Marie-José Sirach (Journaliste, critique dramatique à L’Humanité) et Olivier Neveux Professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre)

L’importance d’André Benedetto est inversement proportionnelle à la place qu’il occupe dans les histoires du théâtre. Poète, auteur de pièces, metteur en scène, acteur loup éruptif et distancié, fondateur du Théâtre des Carmes, initiateur du festival « off » d’Avignon, compagnon d’Uzeste Musical, son œuvre, lyrique et rugueuse, est immense : 𝘜𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘳𝘪𝘦𝘳, 𝘎𝘦́𝘳𝘰𝘯𝘪𝘮𝘰, 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘌𝘶𝘳𝘦𝘶𝘱𝘦́𝘦𝘯𝘴, 𝘋𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘰𝘯𝘵𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘢𝘳𝘣𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘢𝘵𝘳𝘦 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘚𝘶𝘥, 𝘓’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘢𝘶𝘹 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦𝘴 𝘱𝘪𝘦𝘳𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘤𝘦𝘳𝘤𝘭𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘨𝘳𝘰𝘴 𝘤𝘢𝘯𝘰𝘯𝘴…

Ses textes nombreux embrassent l’histoire avec ce qui la compose de terreur, d’espoir et ce qu’elle exige de lucidité pour le transformer. Il occupe une place singulière et irréductible au sein de la constellation des « œuvres rouges », aux côtés de Nazim Hikmet, de Franca Rame et de Dario Fo, de Maïakovski ou d’Hélène Weigel. Cette constellation est aujourd’hui éclipsée, après avoir été caricaturée et attaquée. C’est logique : elle est menaçante. Elle met en cause et en question la place coutumière assignée à l’art, l’usage ordonné des mots, des corps, des rires et des fictions. Il n’est pas dit toutefois que les Vainqueurs qui font l’histoire auront le dernier mot. À travers l’écriture de Benedetto, son art du théâtre, sa réflexion sur le jeu, l’adresse, les spectateurs, se dessine une histoire alternative du théâtre. Cette histoire il importe de l’écrire de la dire de la réfléchir. Pas tant (et pourtant) pour regarder vers le passé pour que se donner du courage et des idées pour l’avenir. Bref revenir à cette œuvre comme on va chercher l’inspiration. De toute évidence, il existe des poètes et des œuvres utiles pour vivre, lutter et créer.

𝟭𝟵𝗛 𝗘́𝗧𝗔𝗧 𝗗’𝗘𝗡𝗚𝗘𝗔𝗡𝗖𝗘

Oratorio profane…
Un des « enchantiers » majeurs de la Cie Lubat de jazzcogne.

Mots et musiques en crise, en chrysalide… en prise…
Éloge de la discontinuité …
En hommage au cinéaste Jean-Luc Godard, à qui un journaliste demandait :
« Quelle est votre ambition dans la vie ? »
Il répondit : « Devenir immortel et mourir»

Engeance : catégorie de personnes jugées méprisables par la morale bien pensante… sonnante et trébuchante…

𝗔𝘃𝗲𝗰 : 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗞𝗮𝗽𝗹𝗮 (𝘃𝗲𝗿𝗯𝗲, 𝗰𝗵𝗮𝗻𝘁) 𝗠𝘆𝗿𝗶𝗮𝗺 𝗥𝗼𝘂𝗯𝗶𝗻𝗲𝘁 (𝘃𝗲𝗿𝗯𝗲) 𝗙𝗮𝘄𝘇𝗶 𝗕𝗲𝗿𝗴𝗲𝗿 (𝗽𝗲𝗿𝗰𝘂𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀) 𝗝𝘂𝗹𝗲𝘀 𝗥𝗼𝘂𝘀𝘀𝗲𝗮𝘂 (𝗴𝘂𝗶𝘁𝗮𝗿𝗲 𝗯𝗮𝘀𝘀𝗲) 𝗙𝗮𝗯𝗿𝗶𝗰𝗲 𝗩𝗶𝗲𝗶𝗿𝗮 (𝗴𝘂𝗶𝘁𝗮𝗿𝗲, 𝘃𝗼𝗶𝘅) 𝗕𝗲𝗿𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗟𝘂𝗯𝗮𝘁 (𝗽𝗶𝗮𝗻𝗼, 𝘃𝗼𝗶𝘅)

Théâtre des Carmes / Compagnie Lubat

Billetterie

rendez vous en janvier 2023

Samedi 28 janvier – 19h

La nuit des reines

Premier rendez-vous des 60 ans du Théâtre des Carmes que nous fêterons tout au long de l’année 2023, nous mettons à l’honneur deux textes d’André Benedetto, historiques et mythiques, ils résonnent dans l’actualité. Au programme également une discussion autour des comédiennes dans l’histoire du Théâtre des Carmes et des galettes des reines à partager !

LA NUIT OÙ HOREMHEB TRAQUAIT NEFERTITI A TRAVERS LES DESERTS

Akhenaton et Néfertiti ont régné pendant 18 ans en Egypte, il y a près de 35 siècles (1372-1354 av.j-c). Ils ont abandonné le culte d’Amon et des autres dieux et instauré le culte monothéiste d’Aton, le dieu suprême et unique représenté par le disque solaire. Ils ont abandonné l’ancienne capitale et en ont fondé une nouvelle. Ils ont abandonné la statuaire hiératique et suscité un nouvel art plus réaliste et familier, inspiré par le quotidien.Souhaitant une émancipation profonde des individus, ils ont prôné l’abandon des pesanteurs du passé au profit d’une nouvelle liberté.

MÉDÉE, TOURBILLON SOLO

La Médée « classique », il est admis par presque tout le monde, qu’elle a tué ses enfants parce que Jason l’a abandonnée pour épouser la fille du roi, pour se venger, le faire payer.Peut-être n’avait-elle conscience que d’être une mère porteuse, ayant un enfant en dépôt, sans grande valeur pour elle. Voir l’expression: Elle lui a donné un bel enfant!A notre époque Dario Fo et Franca Rame en font un acte de libération de la femme. D’autres font de Médée la sorcière une espèce de sauvage africaine qui ne peut abandonner ses enfants à l’Occident, et qui les tue. Je n’ai trouvé que Christa Wolf qui refuse l’infanticide et qui revient aux origines: les enfants auraient été tués par les Corinthiens pour punir Médée d’avoir tué le roi et sa fille.De nos jours on a trouvé beaucoup de cas dans la vie quotidienne, où c’est la grande misère, la solitude, la honte d’être fille mère, le refus d’un enfant du viol qui est la cause de l’infanticide, d’ailleurs statistiquement plus le fait des pères que des mères.

Entrée libre

Au programme des lectures avec une grande partie de La nuit ou Horemheb traquait Nefertiti à travers les déserts et des extraits de Médée, tourbillon solo. Et une discussion autour des comédiennes dans l’histoire du théâtre des Carmes
avec Claude Djian, Corinne Derian, Pascale Benedetto (distribution en cours)

voir quelques images de la soirée/